lundi 27 juin 2011

EcoEco


La maison en bois connaît un intérêt grandissant en France. Aux USA, au Canada ou en Scandinavie, 90% des maisons individuelles sont chaque année construites en bois
Un matériau écologique
Une maison en bois répond aux exigences du développement durable et permet de lutter contre l’effet de serre. Le bois rassemble les qualités d’un matériau écologique, naturel et isolant. Au stade de sa production, il nécessite déjà 60 fois moins d’énergie que l’acier et 130 fois moins que l’aluminium. Issu de forêts gérées durablement, le bois est une ressource renouvelable de premier choix.
Un matériau sain
Le bois, c’est bon pour la santé. Contrairement aux nombreux produits chimiques qui polluent nos intérieurs, le boisest un matériau sain et naturel qui ne dégage aucune substance toxique ou irritante. Une étude réalisée en Finlande en 2001 (Pilot study on indoor air quality – VTT), a révélé que les habitants de maisons en bois étaient moins malades, moins stressés, moins sujets aux allergies et aux maladies respiratoires que ceux habitant en maisons traditionnelles. Matériau vivant, le bois joue un rôle positif sur notre santé.
Une isolation performante
De tous les matériaux de construction, le bois est le plus isolant. Le bois est 10 fois plus isolant que la pierre. Alors qu’un mur en parpaing absorbe l’énergie et donne une sensation de froid, le mur en bois reste inerte.

mercredi 15 juin 2011

Histoire Angevine :

Bessonneau : les petites maisons en bois des Batignolles

vendredi 10 juin 2011 par Louis Le Bail
En 1972, les Portériens voyaient partir en fumée les débris des dernières maisonnettes des cités ouvrières de l’usine des Batignolles. Beaucoup avaient le cœur serré ; ils y avaient passé de longues années dont ils ne gardaient que les bons souvenirs. C’étaient des maisons en bois « Bessonneau ». Dans la première moitié du 20ème siècle, la maison Bessonneau était la plus grosse entreprise d’Angers ; elle employa jusqu’à une dizaine de milliers de travailleurs. Elle était surtout connue pour sa branche « textile industriel », qui utilisait le chanvre de la vallée de la Loire : filature, tissage, corderie, bâches. La qualité de ses produits lui avait acquis une réputation internationale. Montage d’un hangar d’avion (un « bessonneau ») à Nantes, en 1910, dans la prairie de Mauves (emplacement de la cité Malakoff)Une charpente recouverte de bâches en chanvre.
Au temps des débuts de l’aviation, dans les premières années du 20ème siècle, Bessonneau inventa un type de hangar démontable composé d’une armature recouverte d’une bâche de chanvre. Ce sont, très souvent, des hangars Bessonneau que l’on voit sur les cartes postales anciennes consacrées aux meetings aériens de l’époque : hangars pour dirigeables, pour avions ; ces édifices sont souvent impressionnants par leurs dimensions. Ils étaient si nombreux, si réputés, que les aviateurs disaient : un bessonneau. La guerre 1914-1918 devait donner un sérieux coup de fouet à cette activité, dont Bessonneau eut, un temps, un quasi-monopole. C’est à cette époque que l’entreprise, sous la houlette de « Monsieur Jules », le grand patron, se lança sur une nouvelle piste : la construction de maisons préfabriquées en bois. La période était propice : la guerre avait provoqué d’énormes destructions dans le nord et dans l’est de la France, il fallait reloger les sinistrés. 1920 – La ville de Reims a été en grande partie détruite par la guerre. Bessonneau reloge provisoirement les Rémois.
Les évènements avaient rendu l’approvisionnement en bois fort aléatoire. Bessonneau acheta des forêts, des scieries, non seulement près d’Angers (Brissac, Blou), mais aussi en Savoie (Saint-Jean-d’Aulph), dans les Pyrénées-Orientales (Villefranche-de-Conflent), dans les Hautes-Pyrénées (Bagnères-de-Bigorre), en Corse… Chaque scierie produisait de 20 à 100 m3 par jour de résineux, de bois dur. Des ateliers de menuiserie – charpente fournissaient journellement de 30 m3 de bois débités (Nantes – Chantenay) à 80 m3 (Angers – Ecce Homo), à 100 m3 (Angers – le Mail). Les panneaux étaient préfabriqués ; un embranchement ferroviaire permettait l’expédition. Deux textes dactylographiés, joints aux albums de photographies publicitaires conservés aux Archives Municipales d’Angers, décrivent les procédés de fabrication et de montage : « La double paroi, revêtement en planches à clins à l’extérieur et en plâtre sur lattis à l’intérieur, a l’avantage de maintenir dans les pièces une température à peu près uniforme par suite du matelas d’air de 0,07 m ménagé entre les deux parois. Son but est également de rendre la construction moins sonore. L’enduit intérieur en plâtre a l’avantage d’assurer une plus grande propreté dans les locaux, ne laissant pas passer la poussière contrairement à ce qui a lieu avec des enduits intérieurs en parquet mince. L’aspect d’un enduit en plâtre est plus confortable et donne mieux l’illusion d’habiter une maison en maçonnerie ordinaire. » « Travaux à exécuter sur place pour installer une construction démontable Bessonneau : Le sol de l’emplacement doit être nivelé avant le montage. Les semelles des maisons reposent sur une murette légère en agglomérés de ciment et mâchefer ou en briques ou en pierres, de 0,20 m d’épaisseur et sur une hauteur variable selon la composition du sol. Lorsque celui-ci est très dur, on peut se dispenser de fondations, et dans ce cas les semelles sont posées simplement sur des cales en bois ou en pierres. Nos prix ne comprennent pas les fondations, mais la Maison peut se charger de leur exécution. Elle fournit gratuitement un ouvrier monteur pour surveiller le montage des constructions. » Les petites maisons en bois, provisoires, des Batignolles nantaises, ont duré jusqu’au début des années 1970
Il fallait deux wagons de 10 tonnes pour expédier une maison ouvrière à quatre pièces. Les modèles étaient variés : ils allaient de la petite maison à deux ou trois pièces aux baraquements destinés à équiper les casernes, en passant par les villas de style colonial, et même les chapelles. Les habitants de la ville de Reims, en grande partie ravagée par les bombardements, avaient été relogés par Bessonneau : des bâtiments à un étage – boutique au rez-de-chaussée, logement au-dessus – couvraient les Promenades, la place Drouet d’Erlon. A la fin de la première guerre mondiale, la société parisienne Batignolles-Châtillon achète à Nantes, près de la route de Paris, le domaine de Saint Georges ; elle y installe une vaste usine de construction de locomotives. On pense d’abord que les ouvriers pourront loger en ville ; la ligne de tramway qui dessert le quartier depuis le début du siècle suffira peut-être à les conduire à leur travail ; peut-être aussi la Ville acceptera de construire des logements. Les prévisions sont vite dépassées, il faut loger d’urgence les centaines de travailleurs qui arrivent de toute la France, d’une grande partie de l’Europe. On fait appel à Bessonneau, à ses maisonnettes « provisoires » ; dès 1920, 450 exemplaires sont livrés, ainsi que des baraquements pour célibataires, et forment trois nouvelles cités dans le quartier rural de Saint-Joseph-de-Porterie : la Halvêque, la Baratte, le Ranzay. 2 000 personnes vont y habiter, le « provisoire » durera jusqu’en 1972. La première chapelle, en bois, est une construction Bessonneau. Dans la Basse-Loire, les Forges de Basse-Indre sont en pleine expansion ; à Couëron, l’usine de « Pontgibaud » elle aussi a besoin de loger son personnel : une centaine de maisonnettes sont commandées : ce sera la cité Bessonneau de Couëron. Pour qui arrivait des abominables taudis nantais du Marchix, qu’on devait démolir depuis déjà un siècle, les maisonnettes Bessonneau avec leur jardinet, malgré leur confort rudimentaire et leur semblant d’isolation, étaient un petit paradis. Lorsqu’en 1924 le frère du roi de Siam visita l’usine de Nantes, on n’hésita pas à les lui présenter comme des cités modèles. Un autre type de maison Bessonneau, trop beau pour les Batignollais ?
La fin des hostilités devait porter un coup fatal à la branche bois de chez Bessonneau, qui disparut dans le milieu des années 1920. L’entreprise elle-même, victime de la politique aventureuse de « Monsieur Jules », subissait un krach retentissant en 1921. Reprise par un gendre de la famille, Adrien Frappier, elle connut des hauts, des bas. Après la seconde guerre mondiale, apparurent sur le marché de nouvelles fibres artificielles, Nylon et Tergal. Bessonneau ignora le nouveau matériau, et ferma définitivement ses portes à la fin de 1965. Á Couëron, et surtout dans le quartier des Batignolles à Nantes, les anciens ont gardé une véritable nostalgie de leurs cités en bois, où régnait une chaleureuse convivialité. Grâce à la ténacité de la propriétaire, la municipalité de Couëron a accepté de conserver la dernière maisonnette de la cité ; le projet d’urbanisation de la place dégagée par la disparition de la vieille cité conserve le nom de Bessonneau, avec un « site intergénérationnel Bessonneau ». Á Nantes, en 2005, la commune a fait bâtir sur l’emplacement de la cité Baratte (occupé aujourd’hui en grande partie par le stade de la Beaujoire) un fac simile d’une maisonnette des cités, qui est aujourd’hui une petite salle associative très demandée, et un lieu de mémoire.
Sources : Jacques BOUVET - « BESSONNEAU ANGERS », Société des Études Angevines, mars 2002 Archives municipales d’Angers, 13 Fi (albums de photographies)

mardi 31 mai 2011

Bois et Carbone

Faible impact environnemental

L'utilisation de 1 m3 de bois permet de retirer 0,9 tonne de CO2 de l'atmosphère.

L'utilisation du bois en construction contribue largement à la lutte contre les changements climatiques en réduisant les gaz à effet de serre, notamment le CO2, par le piégeage du carbone. Par le processus de la photosynthèse, les arbres en croissance absorbe le CO2 de l'atmosphère, séquestre le carbone (C) dans le bois et libère l'oxygène (O2) dans l'air. Le bois est un composé chimique complexe dont environ la moitié de son poids sec (anhydre) est constitué d'atomes de carbone. Ce carbone reste dans le bois même après que l'arbre soit récolté. Ainsi, l'utilisation de 1 m3 de bois de construction permet de retirer de l'atmosphère 0,9 tonne de CO2.

De surcroît, le procédé de fabrication du bois requiert moins d'énergie et est beaucoup moins polluant que celui d'autres matériaux tels que l'acier et le béton qui ont davantage d'impacts sur l'environnement1. En substituant ces matériaux par le bois, on évite l'émission de CO2, jusqu'à 1,1 tonne selon le cas.

Résistance mécanique

Les structures en bois offrent une excellente résistance mécanique.

Toutes les structures doivent répondre au Code national du bâtiment, être vérifiées par des organismes de réglementation et être calculées pour supporter les charges propres au projet et à son emplacement, et ce, peu importe le matériau de charpente utilisé. Il exite aujoud'hui une gamme complète de bois d'ingénierie fabriqués au Québec et qui offrent d'excellentes propriétés mécaniques qui se prêtent parfaitement aux applications commerciales.

Dans le domaine commercial léger, les solives en bois d’ingénierie peuvent atteindre des portées de plus de 7,3 m (24 pi) et les fermes de toit préfabriquées en bois, plus de 24 m (80 pi). Pour les charpentes lourdes, les arches en lamellé-collé peuvent atteindre des portées dépassant 70 m (235 pi). Les structures en bois d’ingénierie sont des produits de haute technologie qui ont été testés et vérifiés en laboratoire et qui offrent toute la solidité requise en service.

Résistance thermique

La conductivité thermique du bois est moins grande que plusieurs autres matériaux. Le bois est 400 fois moins conducteur que l'acier et 8,5 fois moins conducteur que le béton. La perte de chaleur due aux ponts thermiques est donc amoindrie avec une charpente de bois1.

L’inertie thermique du bois est 3 fois plus grande que celle du béton (à 20 °C, le bois varie de 0,57 à 0,65 kcal/kg et le béton, de 0,21 kcal/kg)2. Elle correspond à la quantité de chaleur emmagasinée dans les matériaux de construction, qui permet une certaine régulation de la température intérieure malgré les écarts de la température extérieure.

Le Bois ça dure ?